samedi 5 décembre 2015

Tome III, partie I (extrait)


[...] « Meg Poutch se meurt : une histoire d’agression ou l’œuvre d’une jettatura ? » 

Quinze jours se sont écoulés depuis la tragédie qui a mis fin brusquement aux festivités de l’Halloween. 

Ce soir-là, le sortilège de Cacouna a frappé de nouveau : Isory Poutch, tremblante de peur, s’enfonçait dans l’obscurité des couloirs de la maison hantée, cherchant à tâtons sa mère, qui l’accompagnait et qui s’était éloignée d’elle. L’éclairage, clair-obscur, dirigé sur les personnages d’horreur, l’empêchait de voir si bien qu’elle trébucha et tomba à plat ventre. Presque aussitôt, une main puissante l’attrapa par le cou.

« J’étais prise en étau entre les mains d’une horrible créature. Elle m’a secouée comme un vulgaire prunier », nous a raconté la jeune Poutch, la voix chevrotante. « J’ai cru un instant qu’elle allait m’arracher la tête… », a-t-elle ajouté avant de s’interrompre, incapable de poursuivre son récit. 

Selon la jeune fille, son agresseur se serait volatilisé après les avoir assaillies, elle et sa mère, emportant avec lui un jeune garçon nommé Aristophane.

Dans cette affaire, pour le moins nébuleuse, plusieurs questions sont laissées sans réponse : pourquoi l’agresseur n’a-t-il pas tué ses victimes ? De plus, le kidnapping du jeune Aristophane, devons-nous y voir là un message ? Enfin, comment expliquer l’état de Meg Poutch, toujours hospitalisée ? Et pourquoi s’en être pris à la mère d’Isory ? Est-ce là l’œuvre d’un jeteur de sort ? Une jettatura ? Si oui, y aura-t-il une prochaine victime ?
Cameron Rosevelt

– Dieu du ciel ! Comment va-t-elle réagir si elle voit la une du journal ? lança Nestelle, en pensant à Isory. 
[...]
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